Le 15 avril, les trois derniers réacteurs nucléaires en Allemagne ont été arrêtés prématurément. Des lauréats du prix Nobel et d’éminents scientifiques du monde entier ont lancé un appel urgent au chancelier allemand Olaf Scholz pour reconsidérer cette décision.
En France, cet appel a été signé par les climatologues François-Marie Bréon, chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement IPSL, et Didier Roche, directeur de recherche au CNRS.
Les signataires de la lettre incluent les lauréats du prix Nobel Klaus von Klitzing et Steven Chu, ainsi que les climatologues estimés James Hansen (NASA et Columbia University) et Kerry Emanuel (MIT), et la planétologue Carolyn Porco (University of Colorado Boulder), entre autres, qui ont apporté leur soutien.
L’appel, coordonné par RePlanet D-A-CH (Allemagne, Autriche et Suisse), membre de l’alliance RePlanet, souligne l’importance de ces trois dernières centrales nucléaires allemandes, Emsland, Isar II et Neckarwestheim II, pour la réduction des émissions de CO2 liées à la production d’électricité. Ensemble, ces centrales produisaient suffisamment d’électricité à faible émission de carbone pour alimenter plus de 10 millions de foyers allemands, soit un quart du total du pays.
Il est important de noter que ces installations n’ont pas été fermées en raison de problèmes techniques ou de sécurité ; leur arrêt est le résultat de la politique allemande de « sortie du nucléaire », qui a débuté en 2000 et a conduit au démantèlement de 20 réacteurs nucléaires. Cette fermeture marque pour l’instant la fin du nucléaire en Allemagne.
La lettre a été largement relayée dans de nombreux médias internationaux, notamment le New York Times (États-Unis) et Oko.press (Pologne).
Vous trouverez le texte complet de la lettre ici.